Thomas Tachot : « je m’ennuie un peu »

Derrière son écran, en visio-conférence, des fois, la liaison est mauvaise. Thomas TACHOT, 17 ans, junior 1 du club de Seyssinet-Seyssins, est chez lui sur le plateau, du côté de La Mure. Le confinement, il le passe en famille, dans sa maison.
« Le confinement, je m’ennui un peu quand même. Ne pas pouvoir aller rouler, ça me manque. Je fais plus de renforcement musculaire, j’ai des cours à distance tous les jours. Je fais cela le matin. Je me suis organisé pour avoir un rythme et je me l’impose. Avoir une bonne routine. Et puis, il y a les activités de la team VAN RYSEL – AG2R LA MONDIALE. Ca nous aide à passer cette période. On n’apprend beaucoup. »
Discret, mais Thomas est quelqu’un de déterminé. « J’ai toujours fait du vélo, depuis tout petit, par tradition familiale. Mon père, mon grand-père ont fait du vélo. J’ai débuté la compétition tard, en minime. Mon père souhaitait me préserver de déplacements longs pour faire des courses. J’ai fait donc avant de la course à pied, du handball pendant quatre ans.« 

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Amoureux du vélo, Thomas met le plaisir de rouler avant tout : « Ce qui me plait, c’est de rouler, de se vider la tête… » Entrainé par David GIRAUD depuis cette saison, « j’ai un peu arrêté mon côté bourrin. J’aime bien rouler vite. Mon coach me fait travailler l’endurance. » Crossman depuis peu, « le cyclocross m’apporte beaucoup. J’ai commencé en cadet 2, au début pour ma rééducation suite à une blessure en cadet 1 sur route. J’ai progressé d’année en année. » 14e au championnat de France cette saison en junior 1, Thomas veut aller au bout en J2, « je veux faire une saison de cyclocross pleine et entière. Je me sens plus à l’aise, je fais moins d’erreur technique.« 
Sur route, Thomas se veut être un coureur complet : « en tous cas, c’est mon objectif. Je suis certes bon grimpeur d’une part par mon profil et par la région où j’habite, mais je vois que je suis capable de faire un peu tout. Donc je bosse dans ce sens, être bon sur tous les profils et ne pas me spécialiser dans un profil.« 

Un projet bien construit : Thomas sait ce qu’il veut faire. Motivé et très passionné de vélo, il souhaite bien sur travailler dans ce milieu : « je veux faire une carrière pro. Pour gagner des courses, pour m’exprimer sur LA course qui me fait rêver depuis toujours : le Tour de France. » Côté études, Thomas qui passe son Bac avec un an d’avance cette année, se voit partir sur des études STAPS pour devenir entraineur.
Passionné de vélo, mais pas que. Thomas aime tous les sports en général. Il suit la saison de biathlon à la TV et pratique « quand il y a de la neige » le ski de fond.
Si ça course favorite n’aura pas lieu cette année, la Classique des Alpes sera son objectif pour la saison prochaine : « c’est chez les juniors une course prestigieuse, son parcours est unique, on ne trouve pas ce type de profil chez les juniors. »

Vivre à la montagne offre de nombreuses possibilités d’ascension : « certes il y a pas non plus 50 parcours différents par chez moi, mais j’aime bien mes routes d’entrainement. Je roule très souvent seul, dés fois avec mon père. J’aime bien être en groupe, surtout quand on est en stage car je découvre de nouveaux paysages, de nouvelles routes. C’est quelle que chose qui me plait.« 
Arrivé en septembre 2019 au sein de la filière AG2R LA MONDIALE, « ça se passe bien. Travailler avec un entraineur, des outils comme le capteur de puissance, ça me plait« 

« J’adore la compétition, je n’aime pas perdre. » Compétiteur, Thomas sait pourquoi il met un dossard : « quand je prends le départ d’une course, c’est pour faire un truc. » L’entrainement n’est pas pour lui une contrainte : « vu que j’aime bien rouler, ça va. Il y a des fois des séances, des exercices qui sont plus difficiles, cela me fait progresser. C’est pour être meilleur. »
Un petit peu mauvais perdant Thomas ? « Je n’aime pas perdre surtout quand je passe à côté. Mais je relativise. J’ai eu beaucoup de victoires chez les minimes et cadets. »
Perfectionniste, Thomas cherche toujours à comprendre ce qui ne s’est pas bien passé sur la course : « comprendre le pourquoi. Ce qui ne marche pas. Je suis exigeant pour le vélo, j’ai envie de réussir. Il faut faire les choses bien. »

Mathieu VAN DER POEL l’inspire, « c’est un crossman, il est très fort sur route« , Peter SAGAN, Vincenzo NIBALI, Alberto CONTADOR sont ses modèles : « ils ont la classe, le sens de la course, des attaquants. »

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