Florian Carpentier : des rêves plein la tête

En cette fin d’après midi, Florian CARPENTIER termine d’imprimer ses cours pour le Bac, puis les découpe et les colle dans ses cahiers. La tête tournée vers le troisième trimestre. « Je lis, je surligne, je découpe et je colle dans mes cahiers. J’apprends ainsi mes cours« . Depuis maintenant 4 semaines, Florian est confiné chez lui, comme tout le monde. Il prend son mal en patience : « c’est long, mais je relative beaucoup. Je fais des choses que je ne faisais pas avant, par manque de temps. Je joue pas mal aux jeux de société avec ma mère, du home trainer avec mon père. Ce sont de bons moments en famille. « 


Dans les autres activités, il y a du renforcement musculaire plusieurs fois par semaine : « j’aime bien en faire. Je retrouve la sensation de l’effort, le goût de se faire mal…  » Jamais dans l’ennui, « je trouve toujours des choses à faire, ranger ma chambre, changer de place des choses, jouer aussi aux jeux vidéos avec mes copains, je m’occupe aussi de mes vélos avec les appli connectés comme SRAM AXS et E-Tube pour mon pédalier Quarq et le groupe Di2. »
L’après. « On a un cap maintenant, une date, même si ce n’est qu’un point de départ du déconfinement. J’imagine déjà ce que je ferai ce jour là : prendre mon vélo et aller rouler pendant des heures… j’irai bien voir la mer du Nord, dans la Baie de Somme, à St Valéry-sur-Somme, prendre les routes autour de chez moi, celles que j’ai l’habitude de prendre depuis tout petit. »
Si Florian a déjà en tête son programme de « sortie », il reste très lucide sur ce qu’il se passe : « je suis inquiet du comportement des gens, je trouve qu’ils prennent trop cela à la légère. Est ce que les gens vont rester discipliné jusqu’à mi mai ? Il faut savoir rester patient. »
Même si le retour sur les courses n’est pas pour tout de suite, Florian se projette cependant. « Ca sera dur obligatoirement. Mais j’ai un très bon coach – Alexandre Pacot – qui saura programmer ma reprise, et m’aider à être en forme. Je me dis qu’il faudra se réhabituer à être sur un vélo « mobile » et non fixé sur un home trainer… De plus, il sera compliqué de trouver des courses. Les peu de courses qui seront programmés auront vite fait de faire le plein de participants. J’espère que l’on pourra prendre le départ de quelques courses cette saison, surtout que c’est ma dernière saison chez les juniors. »

Le vélo, Florian ne se rappelle plus quand il a commencé : « j’ai toujours fait du vélo, j’avais 4 ans. J’ai pris ma première licence en pré-licencié. Mon père s’y est mis plus tard pour m’accompagner. »
Le goût de l’effort, le dépassement de soi c’est une constante chez Florian qui a été durant 3 ans JSP – Jeune Sapeur Pompier – dans la caserne à côté de chez lui. « J’ai toujours voulu aller au bout des choses, dans mes engagements que dans le sport. Je prends le départ d’une course, pour toujours bien faire, pour aller chercher la victoire, la gagne. »
Forcément, avec autant d’années de cyclisme en compétition, des souvenirs il en a Florian : « mon meilleur souvenir c’était sur le Tour de l’Ain Cadet, quand je me suis retrouvé en échappée sur une étape difficile. Je me suis retrouvé avec Pierre Gautherat à deux. Bon il a été le plus rapide. Je fais deux. C’était un bon souvenir. »
Et son pire souvenir ? « c’était sur la même course, une autre étape, j’ai eu une fringale au pied du Col de la Faucille. J’étais à 9km de l’arrivée. J’ai terminé. Je n’aime pas abandonner. »

Des rêves plein la tête : L’Amienois de 18 ans a des rêves bien précis : « tout d’abord, mon premier rêve serait de remporter un titre de Champion de France, de ramener le maillot tricolore à la maison. » Et puis Florian a un rêve de gosse : « remporter Paris Roubaix. C’est une course tellement magique, tellement hors catégorie… »
Ce passionné de course à pied, « j’aime bien courir, ça me défoule« , reste très attaché aux pompiers. « trois belles années d’apprentissage à la caserne à côté de chez moi chez les JSP. Malheureusement, ce n’était plus compatible avec les exigences du cyclisme chez les juniors. »
En droite ligne avec ses rêves, Florian souhaite continuer dans le sport dans le futur : « des études dans les métiers du sport, éducateur sportif chez les pompiers, cycliste professionnel, sapeur pompier… »
Pour ce fan de Julian Alaphilippe, « un coureur dans lequel je me retrouve très bien, son côté puncheur, très fort sur les montées sèches, explosif… » Florian apprécie beaucoup Clément Chevrier, « on se connait bien, depuis longtemps maintenant. »

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