Rencontre aujourd’hui avec, les pieds dans la neige, l’un des deux Belges de l’équipe, Noah Detalle qui sera junior 2ème année en 2021. Il a débuté le vélo à l’âge de 10 ans d’une manière originale. « J’ai commencé le vélo grâce à une personne de mon entourage qui faisait du triathlon. J’ai adoré son vélo, un beau vélo de triathlon. Alors mon but était d’avoir le même. Ensuite, je me suis inscrit au vélo club Ardennes auquel je suis toujours licencié et j’ai commencé la compétition. Ce qui m’a plu dans le cyclisme, c’est la compétition et le goût de l’effort. Mais aussi de toujours se surpasser et se transcender pour atteindre les objectifs. En étant plus jeune j’ai essayé le foot, comme tout le monde, mais ça ne m’a pas réussi. »

Et côté scolaire pour Noah ? 

« L’école ? Ce n’est pas ce qui me passionne le plus. Je suis actuellement en sixième secondaire (équivalent de la terminale générale). Et je ne sais pas ce que je vais faire l’année prochaine. Sûrement quelque chose en rapport avec le sport pour me permettre de me défouler. On verra bien. Mais en attendant, je ne me plains pas car je dispose d’un emploi du temps aménagé de 26h par semaine qui me permet de pouvoir m’entraîner comme je veux.«  
Et il faut préciser qu’il dispose d’un beau terrain de jeu pour ses entraînements. « J’habite près du parcours de Liège Bastogne Liège, il m’arrive régulièrement de monter La Redoute. » Lui qui se considère comme un coureur polyvalent, il dispose déjà de bonnes références. 4x Champion de Belgique du CLM, 3ème du Chrono des Nations en 2019 et 9ème des jeux européens de la jeunesse de Bakou, il se définit comme « un bon rouleur, bon puncheur, j’essaye d’être bon partout » . Un peu comme un coureur qu’il apprécie beaucoup, Wout Van Aert, belge lui aussi.

« Paris-Roubaix, c’est la plus belle course du monde, une vraie course de guerriers, c’est un combat d’homme à homme sur le pavé »

Noah Detalle

Sur le podium de Gand Wevelgem avec Kristoff 

Paris-Roubaix comme rêve.« Mon rêve est de devenir coureur cycliste professionnel et de performer au niveau World-tour. Mais le summum serait de gagner Paris-Roubaix. C’est la plus belle course du monde, une vraie course de guerriers. Un combat d’homme à homme sur le pavé et c’est souvent le plus fort qui gagne à Roubaix. » Noah est sur la bonne voie, à l’aise sur les pavés comme en atteste sa victoire sur Gand Wevelgem en 2019 chez les cadets. « J’ai gagné la course et les récompenses était en même temps que les pros et les juniors. Donc je suis monté sur le podium avec Alexander Kristoff, Quinn Simmons, le champion du monde junior 2019 et Jonas Rutsch vainqueur dans la catégorie espoir. C’était juste magique. »

L’arrivée logique de Noah dans l’équipe

En ce qui concerne son hiver, il s’est bien passé, le confinement moins strict en Belgique ne l’a pas interrompu dans son entraînement.« J’ai pu continuer à m’entraîner sans problème en suivant les plans de mon entraîneur Alexandre Pacot, malgré un temps pas toujours clément du côté de Pepinster. J’ai également pu tester nos nouveaux vélos BMC. J’aime bien ce modèle, il est très polyvalent, il me correspond bien. »

Son arrivée dans la structure s’est d’ailleurs faite naturellement. « J’ai postulé, et le jour même j’étais au téléphone avec Alexandre (Chenivesse, Manager du team). Puis deux semaines après j’étais en stage avec eux, ce qui fait que je connais déjà une partie du team. » On pourrait croire qu’il y a une appréhension pour lui d’arriver dans une équipe étrangère. Mais pas du tout, « étant donné qu’il n’y a pas la barrière de la langue, c’est comme si j’étais dans une équipe Belge, en effet dans ma région le Français est la langue principale. » Pour la saison prochaine, il aura à cœur de performer sur les courses UCI avec l’équipe, et sur les classiques belges. Tout en gardant aussi l’ambition d’être sélectionné par l’équipe nationale belge pour participer aux championnats d’Europe et du Monde. C’est en tout cas ce qu’on lui souhaite.